Composer, imaginer, innover. La création musicale en contexte global.

9 décembre 2008, Paris

Journées d'Études Internationales

Composer, imaginer, innover.
La création musicale en contexte global.
organisées par Emmanuelle Olivier et Esteban Buch (CRAL, CNRS-EHESS)
EHESS (9/12) et à l'INHA (10/12).

Programme

9 décembre 2008 (EHESS, 105 bd Raspail, amphithéâtre)

10h : Présentation. Emmanuelle Olivier et Esteban Buch (CRAL)

10h30-13h : Atelier « Figures du compositeur et statuts de l’œuvre » (1). Discutant : Jean-Marie Schaeffer (CNRS, CRAL)

Julien Mallet (IRD, CIM). Les musiciens de tsapiky, des « marginaux de l’intérieur » porteurs d’une « jeune musique » qui fait danser les ancêtres (Madagascar).

Esteban Buch (EHESS, CRAL), Le tango électronique, ou comment composer avec le genre et le territoire.

Didier Francfort (Université de Nancy), Portrait de Franck Zappa en dissident tchèque.

Questions et discussion

13h-14h30 : Déjeuner

14h30-17h30

Atelier « Figures du compositeur et statuts de l’œuvre » (2). Discutant : Denis-Constant Martin (Sciences Po, CEAN)

Aurélie Helmlinger (Université Paris X, Centre de Recherche en Ethnomusicologie), Le bomb tune : créolisation et re-création d'une oeuvre étrangère dans les steelbands de Trinidad et Tobago.

Victor Randrianary (Université de Tananarive, Centre de Recherche en Ethnomusicologie), Deba entre politique culturelle et nouvelles expressions mahoraises.

Fabienne Samson-Ndaw (IRD, CEAf), La Philharmonie islamique du Mouvement Mondial pour l'Unicité de Dieu. Entre musique religieuse locale (Sénégal) et musique pour le Monde.

Emmanuelle Olivier (CNRS, CRAL), Composer des louanges au Prophète aujourd’hui. Entre création et fabrique : le travail des maîtres coraniques à Djenné (Mali).

Questions et discussion

10 décembre 2008 (INHA, 2 rue Vivienne, salle Vasari)

10h-13h : Atelier « Sources et ressources de la création musicale » (1). Discutant : Bob White (Université de Montréal)

Guillaume Samson (Pôle régional des musiques actuelles, St Denis de la Réunion), Patrimoine et création musicale contemporaine à La Réunion.

Élina Djebbari (EHESS, CRAL), Recomposer la tradition, créer la modernité. Les grands ballets nationaux d’Afrique de l’Ouest et les nouvelles compagnies de Ballet : l’exemple du Mali.

Marie Tholon (Université de Nice), Danses et percussions sabar et "manding" au Sénégal, entre pratiques sociales et pratiques scéniques.

Sarah Andrieu (Université d’Aix-Marseille, CEMAf), Savoirs dansés en circulation et réagencement du rapport au passé. La création chorégraphique contemporaine au Burkina Faso.

Questions et discussion

13h-14h : Déjeuner

14h-15h30 : Atelier « Sources et ressources de la création musicale » (2). Discutant : Laurent Aubert (Musée d’Ethnographie de Genève)

Christine Guillebaud (CNRS, Centre de Recherche en Ethnomusicologie), Processus de création dans l’industrie de la musique folk au Kérala (Inde du Sud).

Nicolas Prévot (Université Paris X, Centre de Recherche en Ethnomusicologie), L’orient tous azimuts : oreilles grandes ouvertes, paraboles bien orientées chez les musiciens rom macédoniens.

Questions et discussion

15h30-17h

Table ronde : Création musicale et globalisation. Repenser les enjeux et la pratique de l’ethnomusicologie. La table ronde sera animée par Laurent Aubert, Denis-Constant Martin, Jean-Marie Schaeffer et Bob White.

17h : Pot de clôture

Emmanuelle OLIVIER
Centre de Recherches sur les Arts et le Langage (CRAL)
UMR 8566 (CNRS-EHESS)
École des Hautes Études en Sciences Sociales
96 boulevard Raspail, 75006

Structuration et perception la forme et le timbre

6 décembre 2008, Paris

Institut d’Esthétique des Arts et des Technologies Umr 81 5 3, Université de Paris - 1 Panthéon - Sorbonne/ CNRS
Séminaire d'Esthétique et Cognition. Théories de l’art et phénomènes cognitifs (Deuxième année : 2008-2009)
Organisation : Jean-Marc Chouvel, Hugues Dufourt, Xavier Hascher, Costin Miereanu

Structuration et perception
la forme et le timbre
10 h–12 h et 14 h–16 h
Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris, s. 232/D634

Comment s’articulent dans le temps les éléments du discours musical ? Quels sont les critères de différentiabilité qui déterminent la pertinence au cours de l’écoute ? Le timbre, par exemple, peut-il porter à lui seul la forme ? L’évolution de la musique depuis les années soixante a montré l’extrême variabilité des propositions esthétiques, et a remis en cause l’évidence de la hiérarchie des paramètres qui constituait la doxa encore présente dans les écrits de Pierre Boulez.

Simha Arom
CNRS, Paris

Quelques pistes de recherche ouvertes par les musiques traditionnelles d’Afrique subsaharienne

La manière dont les éléments constitutifs de la musique sont traités dans les musiques traditionnelles africaines diffère sensiblement de celle qui nous est familière en Occident.

Ma communication se propose d’illustrer comment opèrent dans ces musiques les paramètres suivants : la structuration du temps, les échelles, la syntaxe, le timbre.

Gérald Guillot
Université de Paris-Sorbonne Paris-IV

Un objet esthétique est-il totalement perçu ?

Le « suingue brasileiro » à l’épreuve d’un filtrage cognitif exotique Certains phénomènes musicaux ne cessent d’être entourés d’une aura mystique teintée d’exotisme. Parmices manifestations énigmatiques se trouve le « swing », concept éminemment polysémique que l’on croise notamment dans le monde du jazz. Mais une analyse pragmatique du phénomène sur le plan temporel révèle une organisation microrythmique hétérochrone des valeurs minimales opérationnelles. Cette caractéristique traverse un grand nombre de systèmes musicaux issus de la diaspora africaine, et il ne semble pas exister d’équivalents stricts dans la musique savante occidentale. Un de ses représentants, le suingue brasileiro, innerve de façon tacite la culture afro-brésilienne, où il fait l’objet d’une transmission implicite, imperceptiblement opérée par l’ensemble des acteurs de cette même communauté de pratiques.

Mais les conditions de cette transmission sont quasiment inexistantes en terrain exogène, où le phénomène bute contre une perception cognitive inadaptée (isochrone) et s’y dissout. Des inférences « inadéquates », basées sur une pertinence culturellement localisée des attentes cognitives culturelles, empêchent ainsi un « xéno-récepteur » de saisir une partie du message musical original.

Après un retour sur la notion de swing et une analyse détaillée de sa forme afro-brésilienne, nous examinerons les conditions de sa réception par un échantillon de professionnels de l’enseignement musical. Piste probable d’investigation de la complexité des contacts interculturels et de la transformation des phénomènes musicaux dits « transculturels », cette approche anthropo-cognitive remet partiellement en question la notion même d’objet esthétique, dont l’essence est le fruit de sa perception.

Fabien Levy
Columbia University, New York

Le son peut-il prendre forme ?

Plus qu’un art du son ou du temps, la musique est une expérience existentielle d’un présent sonore influencé par la rétention d’un passé et projetant la protention d’un futur. En partant de notre distinction entre structure et forme, nous nous interrogerons en quoi le son, et plus généralement une réalité acoustique, peuvent être inspirateurs d’un projet formel.

Giuliano d’Angiolini
Compositeur et musicologue, Paris

Et si les hauteurs étaient fonction du timbre ?

Dans certaines musiques traditionnelles, par exemple celle de l’île grecque de Karpathos ou celle de la Sardaigne, la hauteur n’a pas toujours la primauté dans la conception du langage musical. Très souvent, en effet, l’attention des musiciens se porte vers le timbre, et cela de manière très sophistiquée. On présentera des éléments significatifs de ces phénomènes.

Colloque « Boëly, ses contemporains et le style sévère »

CRR de Paris

4 et 5 décembre 2008

Programme détaillé

Proust ou les intermittences du cœur

Proust ou les intermittences du cœur

Musiques Ludwig van Beethoven, Claude Debussy, Gabriel Fauré, César Franck,
Reynaldo Hahn, Camille Saint-Saëns, Richard Wagner
Chorégraphie et mise en scène Roland Petit
Décors Bernard Michel
Costumes Luisa Spinatelli
Lumières Jean-Michel Désiré

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet

Orchestre de l’Opéra national de Paris
Direction musicale Koen Kessels

musique de chambre

musique de chambre

PAUL HINDEMITH Septuor à vent en mi bémol majeur
LEOŠ JANÁCEK Mlad pour sextuor d’instruments à vent
SERGUEI PROKOFIEV Quintette en sol mineur pour violon, hautbois, clarinette, alto et contrebasse
GYÖRGY LIGETI Six Bagatelles pour quintette à vents

Catherine Cantin, flûte - Christophe Grindel, hautbois - Misha Cliquennois, cor - Gilbert Audin, basson
Jérôme Julien-Laferrière, clarinette - Doriane Gable, violon - Fanny Baradeau, alto
Thierry Barbé, contrebasse - Laurent Malet, trompette - Jean-Noël Crocq, clarinette basse

Troisième Symphonie de Gustav Mahler

Troisième Symphonie de Gustav Mahler

Musique Gustav Mahler
Chorégraphie, décor et lumières John Neumeier

Mezzo-soprano Dagmar Peckova

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet

Orchestre de l’Opéra national de Paris
Direction musicale Klauspeter Seibel/Simon Hewett (21, 23, 25 mars)

Choeurs de l’Opéra national de Paris
Chef des Choeurs Alessandro Di Stefano

Maîtrise des Hauts-de-Seine/Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris

Concert Schoenberg / Webern

Quatuor Thymos - Salomé Haller, soprano - Jeff Cohen, piano

ARNOLD SCHOENBERG Six petites pièces pour piano, op. 19 - Das Buch der hängenden Gärten pour soprano et piano, op. 15 - Quatuor à cordes n°2 en fa dièse mineur avec voix, op. 10
ANTON WEBERN Cinq pièces pour quatuor à cordes, op. 5
Trois pièces pour quatuor à cordes et voix

Le quatuor à cordes – deux violons, un alto, un violoncelle – est au centre de la pratique musicale : il est le lieu où le jeune musicien apprend l’écoute de l’autre, le sens de la forme et de la rigueur, et pénètre le cœur de la pensée musicale des compositeurs. La France a exercé un rayonnement culturel européen et international dans ce domaine jusqu’au premier tiers du XXe siècle. L’Association ProQuartet a pour but de promouvoir le quatuor à cordes et plus généralement la musique de chambre, en tant que genre musical, d’une part, et formation de musiciens, d’autre part.

musique de chambre

musique de chambre

TORU TAKEMITSU Quatrain II pour clarinette, violon, violoncelle et piano
GYÖRGY LIGETI Trio pour cor, violon et piano
ELLIOTT CARTER Tempo e Tempi pour soprano, hautbois, clarinette, violon et violoncelle
KAIJA SAARIAHO Cendres pour flûte en sol, violoncelle et piano
ELLIOTT CARTER Triple duo pour violon, violoncelle, flûte, clarinette, piano et percussions

Soliste de l’Atelier Lyrique - Frédéric Chatoux, flûte - Olivier Rousset, hautbois
Jérôme Julien-Laferrière, clarinette - Vladimir Dubois, cor - Thibault Vieux, violon
Alexis Descharmes, violoncelle - Michel Dietlin, piano - Damien Petitjean, percussions